Revaloriser l’histoire de ton client, c’est lui donner de nouvelles pistes pour se réinventer. Je te dévoile cet art dans cet article…
Tu as sûrement déjà fait face à un client qui a l’impression d’être freiné par son passé. Un échec professionnel, une relation brisée, un projet qui a échoué… La phrase « Si seulement j’avais fait autrement » résonne souvent comme une prison mentale. On a tendance à percevoir l’échec comme un fardeau, une faute que l’on doit porter et qui nous empêche d’avancer.
Et si… Et si je te disais que la véritable force d’un coach réside dans sa capacité à faire une lecture totalement nouvelle de ce passé ? Et si, contre-intuitivement, le passé n’était pas un fardeau, mais une ressource inexploitée, et que ton pire échec pouvait devenir ton meilleur coach ?
La vérité, c’est que le processus de coaching est l’art de « redéfinir les objectifs au regard des échecs passés ». Loin de les inviter à l’oublier, tu les guides pour qu’ils s’en servent comme d’un carburant pour l’avenir. En tant que mentor sur ce chemin, je vais te guider à travers cette approche qui va transformer les échecs en tremplins, et le passé en une force pour le futur.
Tes « Golden Nuggets » de cet article :
I. Le Paradoxe de l’Échec : De la Faute au Don
Le premier déclic que tu dois avoir, et faire avoir à tes clients, est de comprendre que l’échec est une illusion, et qu’il n’est en réalité qu’une information.
L’Échec n’est pas une Fin, c’est une Donnée Précieuse
Nous avons été éduqués dans l’idée que l’échec est une faute que l’on doit éviter à tout prix. Mais pour le coach, et pour le client, l’échec est une information, pas une sentence. Il nous dit ce qui ne fonctionne pas, il révèle nos peurs, nos limites de perception et nos croyances limitantes.
C’est ce que David Kolb a mis en lumière avec sa théorie de l’apprentissage expérientiel : « l’expérience est la source de toute connaissance ». Le coaching t’invite à faire la distinction entre l’expérience brute (l’échec) et l’apprentissage qui en est issu. C’est en faisant ce travail que tu aides tes clients à transformer leur perception de l’échec en un tremplin de croissance. C’est le fondement de toute transformation durable.
Transformer l’Histoire : La Technique de la « Ligne de Vie »
Comment faire pour transformer cette perception ? Une des techniques les plus puissantes est la « ligne de vie« , inspirée des travaux de Steve de Shazer. C’est un outil simple mais puissant qui invite le client à « revisiter ses expériences passées » et à les cartographier. Le but est de se détacher de l’émotion de l’échec pour en extraire l’apprentissage, et de « recadr[er] [l’échec] comme des sources précieuses d’information ».
C’est dans ce travail de relecture que le client prend conscience que les échecs ne sont pas une série de malheurs, mais une suite de leçons qui l’ont mené là où il est aujourd’hui. L’histoire n’est plus une prison, mais une ressource inexploitée.
Comme l’a si bien dit Henry Ford :
« L’échec est simplement l’opportunité de recommencer d’une manière plus intelligente. »
Henry Ford
Cette phrase, loin d’être un cliché, te rappelle que l’échec n’est pas une fin en soi, mais un point de départ pour une approche plus stratégique et plus alignée.
II. Des Objectifs au Service de l’Apprentissage ou De la Méthode à la Stratégie
Une fois que l’échec est transformé en information, tu as besoin d’une méthode pour t’en servir comme d’un carburant. C’est ici que le processus de coaching devient un art de la stratégie.
La Méthode SMARTER : Quand le Passé Façonne le Futur
La méthode SMART pour la définition d’objectifs est bien connue. Mais tu peux l’enrichir avec deux dimensions supplémentaires, proposées par Michael M. Lombardo et Robert W. Eichinger : le « ER » pour Écologique et Révisable.
- Écologique : Le passé te permet de comprendre si tes objectifs sont en harmonie avec ton environnement, tes valeurs, tes désirs profonds.
- Révisable : L’échec te donne une information pour ajuster tes objectifs et tes stratégies, au lieu de t’entêter dans une direction qui ne fonctionne pas.
C’est un moment « aha » pour ton client, qui réalise que ses échecs passés sont en fait une carte précieuse qui lui permet d’écrire des objectifs plus réalistes, plus pertinents et mieux alignés avec son être.
Le Passé comme Boussole : L’Analyse des Succès et des Échecs
Pour t’assurer de faire une lecture objective de l’échec, tu peux utiliser des outils d’analyse tels que :
- L’analyse SWOT personnelle : Elle te permet d’intégrer le feedback que ton client a reçu par le passé, de reconnaître ses forces (ce qui a marché), ses faiblesses (ce qui n’a pas marché), et les opportunités (ce que l’échec a révélé).
- Le feedback à 360° : Il te permet d’avoir une vision objective de la situation et de ne pas te fier qu’à la perception subjective de l’échec.
Ces analyses te permettent d’avoir une vision complète de la situation. Ce qui peut comme l’a si bien exprimé Terry Pratchett amener à un certain « paradoxe »:
« La sagesse vient de l’expérience. L’expérience est souvent le résultat d’un manque de sagesse. »
Terry Pratchett
Cette phrase, avec humour, te rappelle que le chemin vers la sagesse passe par les échecs, qui sont les leçons que l’expérience nous donne avant de nous enseigner.
III. Les Traces Inconscientes : Utiliser le Coaching pour Transformer l’Échec en Tremplin
L’échec n’est pas qu’une histoire que l’on raconte. Il est aussi un « engramme », une trace mnésique, qui peut générer des « patterns de comportement récurrents » inconscients. Le coaching est l’art de travailler avec ces traces pour les transformer.
Les « Engrammes » : Ces Traces Mnésiques qui nous Limitent
L’échec laisse des traces profondes dans notre cerveau. Ces « engrammes » sont les souvenirs de l’échec, qui peuvent se manifester par des peurs, des croyances limitantes, ou des schémas de pensée qui nous poussent à éviter de revivre la même situation. Le coaching est une démarche qui, avec des outils comme la PNL, te permet de travailler avec ces traces.
Le Coach, un Architecte du Cerveau : Ancrage et Recadrage
Ton rôle est de faire le travail de l’architecte, en utilisant des techniques de la PNL (Programmation Neuro-Linguistique) pour transformer ces engrammes.
- L’ancrage : Tu aides ton client à ancrer une émotion positive à un nouveau comportement, pour que la peur de l’échec soit remplacée par la confiance et l’élan.
- Le recadrage : Tu l’aides à recadrer son échec non plus comme une faute, mais comme un apprentissage, un levier d’action.
Ce travail, qui va au-delà de la simple réflexion, te permet de « reprogrammer » les engrammes pour qu’ils deviennent des ressources positives. L’échec n’est plus un fardeau, mais un tremplin.
La Posture du Coach : De la Réflexion à la Supervision
Ce travail de transformation est si délicat qu’il demande une posture d’une grande justesse. C’est pourquoi la propre supervision du coach est essentielle. Peter Hawkins et Nick Smith ont souligné l’importance de la supervision pour aider les coachs à naviguer ces complexités. Le modèle de réflexion de Gibbs, par exemple, te permet de t’interroger sur tes propres biais et engrammes pour ne pas les projeter sur tes clients.
IV. Le Coaching, un Art de la Rédemption
Tu l’auras compris : l’échec n’est pas un fardeau, mais une ressource. Ton rôle de coach n’est pas de l’oublier, mais de le transformer en un carburant pour l’avenir. C’est l’art de la rédemption, qui te permet d’offrir un coaching d’une puissance inégalée.
En maîtrisant la relecture du passé, la redéfinition des objectifs, et l’utilisation de techniques pour travailler avec les engrammes, tu aides tes clients à se libérer de leurs chaînes et à révéler leur plein potentiel humain.
Si tu es prêt(e) à faire de l’échec le plus grand allié de tes clients, je suis là pour t’accompagner. Explore mes articles sur les Croyances limitantes ou le Processus de coaching pour t’équiper de ces outils. Le chemin vers la réussite ne fait que commencer.